La mort de l'innocence

--> Plus rien ne sera comme avant

Mardi 27 Juillet
Coup de téléphone à la maison. C. répond. C'est sa mère. Le père de C. est malade, il a 40°C.
Bof c'est pas trop inquiétant, c'est qu'une petite fièvre, une bonne nuit de repos et ça partira...

Jeudi.
Le père de C. est toujours cloué au lit. Malgré les antalgiques la fièvre ne baisse pas et il tousse énormément.

Vendredi.
Nouvelle consultation chez le médecin. Celui-ci ne comprend pas trop pourquoi ça ne passe pas. Ça semble être une étrange pneumopathie. Mon beau-père est donc envoyé chez un radiologue l'après-midi.

Samedi matin.
Le médecin consulte les radios et envoie mon beau-père aux urgences.
Panique de ma belle-mère. Nous prenons la voiture et la rejoignons aux urgences.

Samedi après-midi.
Mon beau-père est transféré dans un autre hôpital spécialisé en pneumologie. Nous passons la nuit chez ma belle-mère qui est comme hystérique de douleur.

Dimanche.
Nous retrouvons mon beau-père à l'hôpital. La fièvre a enfin baissé. Ouf ! Mais il tousse toujours autant. Les glaires sont gardées pour être analysées.
Un scanner est programmé pour le lendemain.
Mon beau-père est très fatigué et a mal à la tête.

Hier.
Je suis de retour chez moi, C. travaille.
19h30, le téléphone sonne.
C'est la soeur de C. :
- Nous avons les résultats de papa... c'est pas bon du tout.
- ...merde...
- Il a un cancer aux poumons... non opérable... il a des métastases plein la tête et dans tout le corps...On ne peut rien faire.... Ce n'est plus qu'une question de jours...

Ma voix a commencé à tremblé, mes jambes aussi... Je ne savais plus quoi dire. C'était tellement impossible, tellement soudain, tellement injuste !!!

20h30, le téléphone sonne à nouveau. J'essuie mes larmes. Je prends mon courage à deux mains. Je sais déjà qui m'appelle.
Cécile.
Elle me demande si j'ai des nouvelles car elle n'arrive pas à joindre sa soeur.
Je voudrais tant la protéger, lui éviter ça, au moins jusqu'à ce qu'elle soit rentrée.
J'en suis incapable.
Et c'est mon coeur au bout des lèvres que je lui annonce que son père va mourir. Son papa.
Je ne me sens pas capable de raconter la suite pour le moment.
Tout ça est si douloureux. J'ai la gorge serrée. les yeux rougis.

Plus tard peut être.

Je t'aime si fort ma C.


T.

Ecrit par T., le Mardi 3 Août 2004, 16:14 dans la rubrique "Textes ".

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